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l’on jouait : nous y passâmes un quart d’heure sans lumière ; mais dans ce que nous faisions l’Amour nous éclairait avec son flambeau. Pour ne donner aucun soupçon à sa mère, il fallut rentrer dans l’assemblée ; nous nous mîmes à jouer à quadrille : ce jeu nous parut si fade, en songeant à celui une nous venions de quitter que le seul espoir de trouver quelque autre moment favorable put nous consoler ; il fallut pourtant que je me résolusse à rester quelque temps sans voir ma maîtresse. Le régiment reçut ordre d’aller au camp de Richemont ; je promis de revenir dès que le camp serait fini, et je tins exactement ma parole. Le régiment étant allé en garnison à Maubeuge, je fus passer mon hiver à Douai. Il est vrai que Clairac m’y détermina autant que l’Amour, et que le plaisir d’être avec mon ami eût suffi pour m’y conduire. Je fus quatre mois uniquement occupé de mon amour, et je retrouvai de temps en temps le moyen de passer quelques quarts d’heure dans le même salon où mon bonheur avait commencé, et de les employer aussi utilement que la première fois.

Ma joie et mon bonheur n’étaient troublés que par l’exécution de mes sermens, qu’on