finies il repartit pour retourner en Provence ; où je le suivis.
Mon cœur resta encore deux ou trois mois oisif ; mais bientôt l’amour y reprit tous ses droits. J’allai voir une de mes sœurs, pensionnaire dans l’abbaye de Sain-Bartbélemi. Dans le parloir où nous étions, j’aperçus une jeune fille dont les traits semblaient être faits au pinceau ; elle paraissait d’une douceur infinie. Je demandai son nom à ma sœur : elle me dit qu’elle était fille d’un négociant de Marseille, qui avait fait banqueroute de deux cent mille écus, par la perte de deux vaisseaux ; que la mère poursuivait un procès pour la répétition de sa dot, et que sa fille,
de l’Académie en 1704. Cases peut être considéré comme un des premiers peintres de l’école française. Son dessin est correct et de grande manière ; ses compositions sont d’un génie facile ; son pinceau est moelleux, et il y a beaucoup de fraîcheur dans ses teintes. Cet artiste a beaucoup travaillé ; mais ses ouvrages ne sont pas tous de la même beauté. Ses tableaux qui ornaient les églises de Paris ont été dispersés. On y distinguait à l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés les beaux tableaux représentant la Vie de Saint-Germain et de Saint-Vincent ; et à Saint-Louis de Versailles, la Sainte Famille. On les a recueillis au Muséum de Versaille.