sales cheveux… Quelques-uns se retirent tour-à-tour dans une fosse, où ils ne reçoivent de la clarté que par un fort petit trou. Ils y demeurent jusqu’à neuf ou dix jours, sans jamais changer de posture, et sans manger ni boire, à ce qu’on assure ; d’autres passent des années sans se coucher. Lorsqu’ils ne peuvent résister au sommeil, ils s’appuient sur une corde attachée des deux bouts aux branches d’un arbre… D’autres pénitens se tiennent dix ou douze heures du jour un pied en l’air, les yeux tournés vers le soleil, ayant à la main un réchaud plein de feu dans lequel ils jettent de l’encens à l’honneur de quelque idole. D’autres sont toujours assis, ou, pour mieux dire, accroupis sur leur derrière ; et, dans cette situation, ils tiennent sans cesse les mains levées sur leur tête en plusieurs façons différentes.
» Les austérités des faquirs sont bien un juste équivalent des folies de quelques moines nazaréens. Ignace, le grand patriarche des jésuites, voyagea pendant long-temps un pied chaussé et l’autre nu, et il se laissa manger de poux pendant long-temps, s’étant renfermé avec une troupe d’autre gueux