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SUR L'EMPEREUR JULIEN.

horreur sa vie dans Mezerai. Parmi un nombre d’actions infames je me contenterai d’en rapporter ici deux traits, et pour ne pas qu’on ne croit pas que je les surcharge, je citerai les propres termes de l’historiographe de France :[1] « Il ne fut pas difficile à Clovis de corrompre les Capitaines de Rancaire, auxquels il promit des armes toutes d’or en recompense. Ils ne manquerent pas, le jour du combat, de le livrer pieds & mains liés au Roi, qui le tua lui & son fils à coups de hache de sa propre main, leur reprochant qu’ils déshonoroient sa race, de s’être laissé mettre à la chaîne comme des Coquins ; ingrat en leur endroit de l’assistance, qu’ils lui avoient prêtée au besoin contre les Soissonnois, & plus juste envers les traîtres, qui lui avoit vendu ce Prince, car il ne leur donna que des armes de lai-

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    legato, velut istis secure victuro. Neque multo post ei, violata juris jurandi religione (quod quidem Constantino non insolens erat) laqueo vitam ademit. Zosim. Hist. Lib.2. pag. 10. Constantin ne se contenta pas de faire mourir sa femme, son fils, son beau-frere, il fit aussi périr son Neveu, il ota la vie à plusieurs de ses Amis ; primum necessitudines persecutus egregium virum & sororis filium commodæ indolis juvenem, intersecit, mox uxorem, post numerosos amicos. Eutrop. Breviarium, X, 4.

  1. Mezerai Histoire de france, Tom. I.pag.37. Edit. in fol.
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