Page:Argens - Julien l’Apostat - Deffense du paganisme par l’empereur Julien.djvu/26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XXV
SUR L’EMPEREUR JULIEN.

tout ce qui pouvoit le singulariser. Exempt des vices grossiers, qui humilient l’orgueil, il eut les défauts qui le flatent, et ceux que l’amour propre n’aperçoit que dans les autres. Tandis qu’il fut dans l’obscurité de la vie privée, ou qu’il n’occupa que le second rang, la crainte de l’Empereur Constance regla en lui les bonnes qualités, et reprima les mauvaises. Mais l’indépendence et le pouvoir souverain le déveloperent tout entier. »

Faisons actuellement une énumeration exacte des défauts, que l’historien reproche à Julien. Nous examinerons ensuite ces mêmes défauts l’un aprés l’autre, nous verrons sur quoi l’on veut qu’íls soient fondés ; il nous sera alors aisé de juger de la validité et de la justesse des accusations de l’historien. Il dit que Julien regla ses bonnes qualités & reprima ses mauvaises par la crainte de l’Empereur Constance. Mais qu’il parut tel qu’il était, lorsqu’il fut parvenu au Trone. Voions donc quelles sont ces prétendues mauvaises qualités de Julien sous le regne de Constance. Ce Prince, persuadé que le Christianisme n’étoit point une religion veritable, eut le malheur de l’abandonner, & craignant la cruauté de Constance, il garda toujours les dehors du Christianisme ; Pour comble d’hypocrisie, dit l’historien, sachant qu’on avoit à la Cour

quelque
b 5