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XX
DISCOURS PRELIMINAIRE.

contre les Chrétiens, auroit du emploier les mêmes armes que ce Prince, & ne prêter à la vérité que ce qui sert à l’embellir, & à la rendre plus aimable. Il faudroit, s’il étoit possible, que tous les Théologiens, qui réfutent des erreurs, & qui écrivent contre les auteurs qui les soutiennent, s’attachassent toujours à distinguer l’honnête homme, qui est de bonne foi dans l’erreur, du criminel qui se plait dans son crime. Au contraire, on diroit, qu’en répondant à leurs adversaires, ils cherchent plutôt à leur imputer des vices, qu’à trouver des raisons pour combattre les leurs. Ce que je dis ici a occasionné les réflexions, que j’ai écrites autrefois sur l’Empereur Julien, & qui étoient destinées à être placées à la tête de la Traduction, que je donne aujourd’hui au public.

    St. Cyrille, que Julien avoit divisé en trois livres, ou en trois parties, sa défense du paganisme, & que son ouvrage avoit causé un grand dommage à la religion, & ramené plusieurs Chrétiens au paganisme, qu’ils avoient abandonné.

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