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PREFACE.


J’Aurai beau proteſter que ce n’eſt point ici un Roman que je donne au public. On ne me laiſſera pas, ſans doute, que de regarder ce Livre comme un recueil de quelques Contes amuſants. Il eſt vrai cependant qu’il n’eſt nullement l’ouvrage de mon imagination, & que loin de m’être écarté de la plus exacte vérité, j’ai omis dans le récit des avantures ſuivantes, bien des circonſtances qui quoiqu’intereſſantes & tres véritables, n’avoient pas le degré de vraiſemblance néceſſaire pour mériter d’être crües. Je ne dirai point que j’aie été moi même témoin des hiſtoires que j’ai a raconter ; mais j’ai penſé que le public ne couroit aucun riſque d’être dupe de ſa crédulités ſi je ne rapportois que ce qui


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