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chapitre premier.

Considérations sur la situation de la République, après la réunion du Nord ; effets qu’elle produit dans la partie de l’Est d’Haïti. — Diverses causes d’agitation de l’esprit public dans cette partie ; projet d’indépendance. — Temporisation politique de Boyer à son égard. — Le gouverneur Kindelan lui adresse une lettre au sujet de l’intention qu’on lui suppose. — Il répond et nie tout projet hostile. — Kindelan fait publier cette correspondance avec une proclamation aux habitans de l’Est. — Conspiration des géraux Richard et Romain, dans le Nord, et d’autres dans l’Artibonite. — Elle échoue Saint-Marc et au Cap-Haïtien, et réussit aux Gonaïves, — Arrestation et condamnation à mort de plusieurs des conspirateurs ; rétablissement de l’ordre dans les deux départemens. — Actes du Président d’Haïti à ce sujet : prorogation de la session législative au 1er août. — M. de Glory, évêque de Macri, accompagné de plusieurs prêtres, arrive au Port-au-Prince en qualité de vicaire apostolique du Saint-Siège. — Ses antécédens. — Boyer l’admet, malgré les avis qu’il reçoit sur sa mission présumée. — Précédens entre M. de Glory et l’abbé Jérémie, curé du Port-au-Prince. — Le Président se rend à Saint-Marc, aux Gonaïves et au Cap-Haïtien. — Il exerce sa clémence envers des conspirateurs et ordonne l’envoi du général Romain à Léogane. — Révolte des 1er et 2e régimens d’infanterie ; elle est étouffée, et ces corps sont dissous. — M. Aubert Dupetit-Thouars arrive de France, porteur d’une lettre de M. Esmaugart adressée à Boyer. — Dispositions pacifiques du gouvernement français à légard d’Haïti. — Objet de la mission de M. Dupetit-Thouars, et ses lettres à Boyer. — Le Président d’Haïti répond à celle de M. Esmangart, en renouvelant les propositions formulées par Pétion. — L’agent français retourne dans son pays. — Quelques nouveaux faits, relatifs à l’Est d’Haïti. — Actes du Président ; il retourne au Port-au-Prince.


L’administration de Pétion, si sage et si bienfaisante, avait influé sur les grands résultats politiques obtenus dans la République d’Haïti. Sa mort fut suivie d’un calme profond parmi ses concitoyens, autant par respect pour sa mémoire révérée que par le patriotisme qu’il sut leur ins-