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patrie dans les lumières de ses enfans. Il est probable qu’il n’eût pas négligé de faire venir de France de bons professeurs à cet effet. En rémunérant généreusement leurs talens et leurs services, le gouvernement aurait mis, d’un autre côté, les pères de famille en mesure de faire profiter à leurs fils ces moyens d’instruction, avec la facilité de venir les voir à la capitale, de dépenser moins que ceux qui se sont vus dans la nécessité d’envoyer les leurs à l’étranger. D’autres considérations importantes se rattachaient d’ailleurs à la fondation d’un grand établissement d’instruction publique dans le pays ; mais elles ne peuvent être exposées ici.

Un nouvel ordre du jour du 14 avril enjoignit aux chefs de corps de troupes de passer, une fois par semaine, l’inspection des armes, équipemens et fournimens des militaires sous leurs ordres ; — aux officiers sans emploi, de se présenter au bureau de l’état-major général pour être inscrits ; — aux invalides, de se présenter également à celui des commissaires des guerres pour être immatriculés. Cet acte se terminait ainsi : « Le Président d’Haïti compte sur le zèle et l’activité des chefs de corps et de tous ceux qu’il appartiendra, pour l’exécution entière des dispositions du présent ordre. Il sera aussi prompt à faire l’éloge de ceux qui feront leur devoir, qu’il le sera à censurer ceux qui montreraient de la négligence. » Un mois après cet avertissement, un autre ordre du jour annonça que le président passerait lui-même l’inspection des armes, etc., des troupes de la capitale, et que les commandans d’arrondissement agiraient de même dans l’étendue de leurs commandemens respectifs.

Mettre de l’ordre dans les finances de l’État, afin de