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l’agriculture, de même que les affaires extérieures que la constitution lui avait spécialement réservées[1].

Ces trois grands fonctionnaires portaient chacun, d’après la loi, un costume convenable au haut rang qu’ils occupaient dans la République : habit et chapeau brodés en or, etc.

Le Secrétaire d’État jouissait de 6,000 gourdes de traitement ; le Grand Juge et le Secrétaire général ; chacun, de 4,000 gourdes. Les deux premiers étaient tenus, chacun, de faire tous les ans, une tournée d’inspection dans les départemens, et ils recevaient une indemnité pour leurs frais. Le Secrétaire général suivait naturellement le Président d’Haïti, partout où il se rendait.


Ces différentes lois ayant été rendues, — le 21 juillet, la chambre des représentans vota celle qui formait le budget des dépenses, en se basant sur les comptes établis par le secrétaire d’État, sur la nécessité de fixer d’une manière uniforme les appointemens, traitemens ou émolumens des fonctionnaires publics, employés ou autres salariés de l’État, ainsi que la solde de l’armée de terre et de mer. Le total des dépenses portées à ce budget s’éleva à 2,220,777 gourdes, pour toutes les parties du service public, y compris la somme de 100,000 gourdes devant former une caisse de réserve pour parer aux éventualités extraordinaires.

Il semble que le complément obligé de ce budget de dépenses, était, un budget de recettes supputant, par aperçus au moins, celles qu’on présumait faire dans

  1. Au fait, le secrétaire généra] ne faisait que préparer le travail du chef de l’État, conformément à l’article 167 de la constitution.