Les mots soulignés dans les passages cités de l’adresse, indiquent clairement que le sénat était informé de tout. Il envoya une députation de ses membres auprès de Pétion, afin de lui expliquer particulièrement les motifs de son ajournement et de lui donner des avis : ce qui résulte du message de Pétion, du 3 juillet où il dit :
« Sénateurs, j’ai eu l’honneur de recevoir la députation que vous m’avez adressée. Elle m’a fait part des motifs qui vous ont déterminés à prononcer votre ajournement, et des avis importans que vous avez jugé de voir me communiquer. Plein de confiance dans votre sagesse et dans vos lumières, j’ai de suite reconnu l’efficacité des moyens que vous me proposez pour opérer l’affermissement de la République d’une manière solide et invariable… »
Le sénat lui proposait, néanmoins, de s’entourer des conseils de quelques-uns de ses membres, qu’il désignerait, pendant son ajournement : il y acquiesça dans le même message, en priant les sénateurs Magloire Ambroise, Fresnel, César Thélémaque, Pelage Varein et Daumec, de
- ↑ Cette adresse a été rédigée par Théodat Trïchet : il partit pour l’Angleterre immédiatement après l’ajournement du sénat.