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« Considérant que beaucoup de cultivateurs attachés aux habitations, abandonnent la culture des terres pour faire la coupe des bois jaunes de teinture, de gayac et de campeche ; ce qui devient de plus en plus nuisible… »

Dans sa dernière tournée dans le Sud, Dessalines avait fait brûler toutes ces sortes de bois que les cultivateurs avaient coupés, malgré sa défense, et il s’était attiré leur animadversion : le gouvernement républicain se borna à entraver cette exploitation par un impôt qui en diminuait le prix de vente au commerce ; les cultivateurs ne s’en apercevaient pas, et ils attribuaient cette réduction de profit aux fluctuations des cours.

Le même jour, un règlement parut sur la poste aux lettres dont le service fut fait par les bureaux de place et la gendarmerie, en attendant qu’on pût l’organiser d’une autre manière. Tout en facilitant la correspondance commerciale et privée, cette mesure devait procurer des revenus à l’État.

Ces deux actes portent le contre-seing du secrétaire d’État.

Dans ce même, mois de décembre, le général de brigade Métellus devint commandant de l’arrondissement de Léogane, et l’adjudant-général Marion, qui en avait l’intérim, passa à celui de Jacmel, devenu vacant par la nomination de Bonnet, comme secrétaire d’État.


Tandis que le sénat était en lutte avec le Président d’Haïti, et sur le point de s’ajourner, les démarches du sénateur Théodat Trichet, jointes probablement à la correspondance de Christophe avec l’Angleterre, obtenaient du gouvernement de Sa Majesté Britannique, le 14 dé-