Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 7.djvu/232

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

où devaient se trouver les différentes places commandées par des officiers militaires : contre-signe par le secrétaire d’État, on reconnaît là une mesure provoquée par lui, pour mettre ordre en cette matière.

Mais le 12, le général Gérin était rendu au Port-au-Prince ; il s’empressa d’en informer le sénat qui ne s’était pas réuni, à ce qu’il paraît, depuis le 5. Nous ignorons s’il donna également connaissance de son arrivée au Président d’Haïti, ou s’il le visita : d’après le précédent de Jérémie, étant appelé par le sénat, il est probable qu’il s’en abstint. Le sénat lui adressa un message pour le féliciter de son zèle (qui n’avait pas été fort empressé), et il en écrivit un autre à Pétion, où il lui disait les motifs qui avaient porté ce corps à requérir de Gérin sa présence au Port-au-Prince, et qu’il invitait le président à les prendre en considération et d’activer ce général. En même temps, dans cette séance du 12, un membre du sénat y dénonça vaguement des abus, des pillages de propriétés, etc., ce qui venait à la charge du chef du pouvoir exécutif qui ne les empêchait pas, selon l’orateur dont le nom reste inconnu à l’histoire.

Dans la séance du 16, le sénateur Thimoté remit la lettre de Lamarre adressée à ses collègues : dans celle du 17, le sénat fit une loi qui ferma les ports de Miragoane et d’Aquin, sans doute sur la proposition du secrétaire d’Etat, et il nomma des magistrats au Port-au-Prince, en remplacement de ceux qui n’avaient pas accepté.

À cette dernière séance, voyant que Pétion n’avait pas répondu au message du 12, relatif à Gérin, le sénat se résolut à le rappeler à ses fonctions sénatoriales, malgré sa démission acceptée en janvier précédent : au fait,