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dent avait laissés dans l’oubli, » il promut le général de brigade Bazelais au grade de général de division, pour être le chef de l’état-major de l’armée ; le général de brigade Magloire Ambroise au grade de général de division, pour commander en chef le département de l’ouest ; le général de brigade Yoyou au grade de général de division, commandant des arrondissemens de Léogane et du Port-au-Prince, ayant sous ses ordres le colonel Lys par rapport à ce dernier ; l’adjudant-général Bonnet au grade de général de brigade, commandant l’arrondissement de Jacmel ; et enfin, le colonel Lamarre devint adjudant-général pour être activé dans l’armée.

Cette déférence pour la recommandation faite par Pétion au sujet de ces officiers de mérite, fit sentir la convenance de lui attribuer la faculté de proposer des candidats pour toutes autres places vacantes. Le même jour, un arrêté fut rendu à cet effet en ces termes :

Le sénat, voulant conserver la bonne harmonie qui doit exister entre le corps législatif et le pouvoir exécutif, arrête ce qui suit :

1. À l’avenir, le Président d’Haïti est invité à présenter au sénat trois candidats, lorsqu’une place, supérieure sera vacante.

2. Le président est aussi invité à désigner celui des trois candidats qu’il croira le plus propre à remplir la place désignée.

Deux jours après, le 21 mars :

Le sénat, sur la proposition d’un de ses membres, vu les circonstances, et sans déroger à l’acte constitutionnel, déclare qu’il y a urgence, et décrète ce qui suit :

1. Le droit d’entretenir les relations politiques au dehors, conduire les négociations, est délégué provisoirement au Président d’Haïti.

2. Le Président d’Haïti peut arrêter, signer ou faire signer avec les puissances étrangères, tous traités d’alliance, de commerce, et généralement toutes conventions qu’il jugera nécessaires au bien de l’État.