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mandez des officiers et agents de l’administration, ainsi que l’état de tous les commandans d’arrondissement, de place, etc.

Aussitôt que le secrétaire d’État, à qui j’ai écrit, m’aura fait parvenir le tableau général des recettes et dépenses de 1807, j’aurai l’honneur de vous le communiquer.

Je partage avec vous, citoyens sénateurs, le désir que vous manifestez, de voir une harmonie parfaite subsister entre vous et le chef du gouvernement. C’est le moyen d’arriver plus facilement au but où nous tendons, qui est le bonheur de nos concitoyens.

J’ai l’honneur de vous saluer avec la plus haute considération.

Signé : Pétion.

Cette réponse, qui paraphrasait le message du sénat, reste comme un modèle dans les relations entre deux grands pouvoirs politiques. Mais on voit que le président ne s’engageait que dans la mesure du possible, et qu’il ne promit pas de faire connaître la situation intérieure de la République, ni celle des armées : pour en parler dans un acte qui eût revêtu le caractère public, il fût sorti de la réserve qu’il avait gardée à ce sujet, après les deux conspirations des généraux Yayou et Magloire Ambroise, les deux faits les plus importans qui avaient eu lieu durant l’ajournement du sénat. Il lui sembla que c’était une chose déjà assez pénible, que le funeste égarement où étaient tombés ces deux défenseurs du pays, sans y ajouter encore par un langage qui eût flétri leur mémoire. Et pour être juste dans cet exposé de la situation intérieure, n’aurait-il pas fallu parler de l’assassinat commis au Cabaret-Carde, pour le flétrir aussi ? Et alors, qui aurait été blâmé ? N’aurait-il pas fallu signaler à l’opinion publique, au sénat lui-même, l’opposition incessante du général Gérin qui se traduisait en discours publics, connus de tous, et celle d’autres agitateurs ? Entre les deux pouvoirs, de quel côté était la sagesse ? On va en juger bientôt.