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ses aventureuses de la guerre sur un territoire devenu ennemi.

Le même jour, il arrêta qu’une somme de mille gourdes serait tenue à la disposition de ceux des députés du Nord à l’assemblée constituante qui étaient restés au Port-au-Prince.

Le 23, Gérin présenta à ce corps un compte-rendu de sa mission dans le Sud, depuis la mort de Dessalines, en présentant les divers officiers qu’il avait promus provisoirement à des grades, pour en recevoir la confirmation. Le peu d’ordre qu’il y avait dans les archives du Sénat, dans ces premiers momens, a empêché que cette pièce ne fût conservée : peut-être aussi ne fit-il que la lire. Deux jours après, le Sénat rendit un arrêté à ce sujet pour organiser l’armée du Sud, dit cet acte. Pétion avait conféré aussi des grades provisoires, pour être confirmés par Christophe, disaient ses lettres de service : il paraîtrait qu’ils le furent avant la guerre, puisqu’on ne trouve pas d’acte du Sénat à cet égard.[1]

On peut remarquer que, dans l’arrêté du 25 janvier, cinq officiers supérieurs étaient en dehors des promotions faites par Gérin ; ce furent : Blanchet jeune, nommé général de brigade pour être en activité de service dans le département du Sud, sous ses ordres ; Francisque, général de brigade pour commander l’arrondissement de la Grande-Anse ; Wagnac, général de brigade pour commander celui des Cayes ; les trois, à prendre gran au 25 janvier. Vaval fut nommé à son grade de général, commandant de l’arrondissement d’Aquin, et Bruny Le-

  1. Parmi ces officiers promus à des grades supérieurs, étaient Gédéon, Métellus, Mentor, Boyer, Lys, etc.