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fidèles des 1re, 2e et 5e demi-brigades, sur l’habitation Milot, située au pied de la montagne du Bonnet-à-l’Évêque, pour éviter les embûches de ses ennemis personnels.

Enfin, dans la péninsule du Nord, depuis le Petit-Saint-Louis jusqu’aux portes du Môle, Capois était obéi par les insurgés de cette partie ; mais il était disposé, comme ancien militaire, à reconnaître et à faire admettre par ses inférieurs l’autorité de Dessalines dès qu’il y paraîtrait.

Le général en chef lui-même dominait dans l’Artibonite, possédant la ville des Gonaïves, ayant sous ses ordres immédiats les généraux de brigade Pélion, Gabart et Vernet, et le noyau de la fameuse armée indigène.

Dans ce département, les Français ne possédaient que la ville de Saint-Marc.

Dans l’Ouest proprement dit, Lamour Dérance était encore obéi : — par Larose, à l’Arcahaie ; — par Adam, Métellus, Germain Frère et Caradeux, dans les hauteurs du Port-au-Prince ; — par Magloire Ambroise, Lacroix, Macaque et Lemaire, dans celles de Jacmel ; — par Cangé et tous les officiers supérieurs qu’il avait nommés, dans la plaine de Léogane. Mais on a vu que la présence de Pétion et ses bons offices avaient secrètement sapé le pouvoir colossal de l’homme du Bahoruco, qui prétendait, ainsi que Sans-Souci, contester la suprématie de l’homme inévitable, nécessaire, des Indigènes.

Dans ce département de l’Ouest, les Français étaient en possession du bourg du Mirebalais, de celui de la Croix-des-Bouquets avec la plaine qui l’environne, de celui du Grand-Goave, et des villes du Port-au-Prince, de Jacmel, de Léogane et du Petit-Goave.