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Agé était chef de l’état-major général de l’armée. Idlinger, adjudant-général et directeur général des domaines, se tenait au Port-au-Prince. D’Hébécourt, général de brigade, adjudant, était au Cap.

Voilée, administrateur général des finances, résidait au Cap. Là, se trouvait Allier, secrétaire du gouverneur, et Pascal, autre secrétaire, au Port-au-Prince.

Telle était l’organisation du gouvernement de T. Louverture ; tels étaient les hommes qui le faisaient mouvoir sous l’impulsion du gouverneur général dont la prodigieuse activité le portait sur tous les points ; telles étaient enfin ses ressources pour s’opposer à l’autorité de la France, si son gouvernement jugeait à propos de la faire valoir dans sa colonie, constituée indépendamment de sa volonté, mais non pas détachée entièrement de son obéissance.


Que se passait-il alors dans la métropole relativement à Saint-Domingue, quelles étaient les vues du gouvernement consulaire sur cette colonie et sur toutes les autres ? Avant d’en parler, il convient de relater quelques précédens de ce gouvernement, qui aideront à faire comprendre la résolution qu’il prit d’envoyer une armée à Saint-Domingue, l’objet qu’elle avait en vue, le but qu’elle se proposait d’atteindre. Il faut donc recourir à ce qui a été publié à cet égard.

On se rappelle que le colonel Vincent avait été envoyé en France, à la fin de 1799, par Roume et du consentement de T. Louverture, pour exposer au Directoire exécutif la situation de la colonie en guerre civile ; que Vincent y arriva le 25 novembre, quelques jours après le 18 brumaire ; qu’à la fin de décembre, il fut expédié de Paris avec J. Raymond et le général Michel, et qu’ils n’arrivé-