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rêté qui conférait les attributions correctionnelles aux tribunaux civils.

Il n’avait plus besoin du concours de Roume, dont l’autorité fut annulée dès qu’il eut obtenu le sauf-conduit pour envoyer ses députés aux Cayes. J. Raymond, envoyé pour servir sous ses ordres, était aussi insignifiant au Cap que son chef ; et ils méritaient bien ce mépris.

Le 12 octobre, étant au Port-au-Prince, T. Louverture publia un règlement relatif à la culture. Nous croyons devoir le donner ici en son entier, parce qu’il est le complément de toutes les idées, de presque toutes les mesures du général en chef sur cette matière. Il est bon de le comparer à ceux précédemment rendus par lui-même, par Hédouville, par Polvérel et Sonthonax, de même que cet acte servira à apprécier, par comparaison, ceux qui furent rendus dans la suite par d’autres chefs du pays.

Nous faisons aussi une remarque au lecteur : — c’est qu’à partir de la fin de la guerre civile du Sud, et même depuis l’évacuation du Port-au-Prince par les Anglais, la plupart des actes importans de T. Louverture ont été faits dans cette ville. Le motif de cette remarque est de signaler à l’attention du lecteur, la coopération de Bernard Borgella à leur émission ; il était devenu le principal conseiller du général en chef, son ami, comme il le dit à son fils, aux Cayes. On se rappelle que nous avons parlé de la grande capacité de ce colon, dans nos deux premiers livres. Voici ce règlement :

Toussaint Louverture, général en chef de l’armée de Saint-Domingue,
À toutes les autorités civiles et militaires.
Citoyens,

Notre premier devoir, après avoir terminé la guerre du Sud, a été