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d’une autre. Ils se dirigèrent sur le Mirebalais qu’ils enlevèrent facilement. Le vicomte de Bruges y resta en qualité de commandant, et Rebel devint le chef de la milice royale. Ce fait se passa le 25 août, suivant Laveaux.

Le vicomte de Bruges s’occupa immédiatement de fortifier ce point déjà défendu par les localités. Il paraît qu’ayant obtenu des sommes considérables pour ces fortifications, il reçut avis que le général anglais A. Williamson allait y venir pour visiter ce bourg. À cette nouvelle, notre Vicomte, pour ne pas se trouver en défaut, fit sauter les ouvrages minimes qu’il avait élevés, et évacua la place sans avoir vu les républicains. T. Louverture, apprenant ce fait, envoya son frère Paul, connu aussi sous le nom de Louverture, qui s’en empara sans coup férir. Mais le général Williamson ordonna la reprise du lieu : ce qui s’opéra encore par Lapointe avec une colonne sortie de l’Arcahaie et une autre du Port-au-Prince. Paul Louverture n’était pas de taille à soutenir leur choc ; il s’enfuit. Le Mirebalais resta donc, pour le moment, au pouvoir des Anglais, Ce dernier fait se passa le 30 seprtembre.


Le 9 du même mois, T. Louverture se trouvant à Saint-Michel, écrivit à Laveaux, au sujet des lieux qui devaient être compris dans son commandement du cordon de l’Ouest. Sa lettre n’était qu’une réponse à celle que lui avait adressée Laveaux, après une réclamation de Villatte tendant à fixer les limites de leur commandement respectif. Nous remarquons que Laveaux envoya en communication à T. Louverture, la lettre de Villatte à ce sujet. Evidemment, ce gouverneur voulait diviser ces deux hommes ; car lui seul était compétent pour décider de la question, en