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Le 4 août, étant à l’Arcahaie, T. Louverture lui accusa réception de cet arrêté : « Je puis vous assurer, dit-il, que je l’ai lu avec plaisir et attention. Et je dois vous dire franchement que cet arrêté est réellement fait pour la colonie et convient réellement aux circonstances présentes et futures. Soyez intimement persuadé que je vais mettre tout le zèle et la surveillance possible pour son exécution. Je puis vous assurer que les sages mesures que vous avez prises à cet égard vont raviver la culture et rendre à cette colonie son ancienne splendeur. »

Le 8 août, du Port-au-Prince il écrit encore à Hédouville : « J’ai reçu votre lettre du 30 juillet concernant votre arrêté, dont nous avons concerté ensemble les dispositions. Comme cet arrêté est très-avantageux et utile à la culture, je vous prie de le faire parvenir aux autorité tés civiles et militaires le plus tôt possible, afin qu’elles puissent en faire mettre à exécution le contenu, qui ne tend qu’à raviver et faire fleurir la culture.  »

Le même jour, 8 août, répondant à sa lettre du 4, Hédouville lui dit : « J’espère bien que l’arrêté sur la culture, bien expliqué aux cultivateurs, produira de bons effets. Il est encore plus votre ouvrage que le mien, puisque nous en avons concerté ensemble les principales dispositions. Ainsi, vous méritez plus que moi les choses obligeantes que vous voulez bien me dire à ce sujet. »

Voilà une correspondance qui prouve bien le concert quia existé entre l’agent et le général en chef ; mais le lecteur a remarqué la phrase où nous avons souligné le mot futures  : il était mis à dessein dans la pensée de T. Louverture. Ecoutons-le, parlant au Directoire exécutif de cet arrêté :

« Consulté par l’agent sur cet arrêté, lorsque je fus le