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déjà en mesure d’attaquer le camp du côté opposé à celui où il se tenait, il ordonna l’attaque par sa colonne, en payant vaillamment de sa personne. Il fut bientôt atteint d’une balle à la cuisse, puis d’une autre à la poitrine. Enlevé de ce champ de bataille par ses compagnons, il mourut non loin de là, en laissant de profonds regrets, comme Jourdain à Desrivaux, de la part de toute l’armée du Sud et de l’Ouest : les populations de l’arrondissement qu’il commandait n’en éprouvèrent pas moins, à cause de son mérite comme administrateur intelligent, probe et impartial.

Cependant, Faubert étant arrivé alors, donna l’assaut au camp avec vigueur, et réussit à l’enlever : l’ennemi fut chassé de ces hauteurs qui restèrent au pouvoir des républicains.

La mésintelligence ne tarda pas à se mettre entre Faubert et Gérin, principal officier sous Doyon dans son arrondissement : Gérin imputa à Faubert d’avoir négligé d’arriver à temps pour seconder son chef et d’être cause de sa mort. Informé de cette particularité, Rigaud envoya l’adjudant-général Blanchet jeune prendre le commandement supérieur des troupes.

Le 2 germinal (22 mars), les Anglais vinrent de Jérémie les attaquer et furent vigoureusement repoussés.


Le général White qui commandait les forces britanniques, était encore à son poste à la mi-mars, lorsque le brigadier général Thomas Maitland arriva, avec mission de lui succéder et de décider de la question de l’évacuation de tout ou partie des points occupés par la Grande-Bretagne. Une telle mission devait le mettre en relation avec