Prince, du Grand-Goave et du Petit-Goave, déjà rendus, furent contraints de se retirer.
La municipalité du Port-au-Prince avait également invité celle du Cap à donner les mêmes ordres dans le Nord ; mais elle n’osa pas le faire sans consulter la commission intermédiaire. Celle-ci en référa à Sonthonax qui, de Saint-Marc, défendit toutes mesures dans ce but.
Les hommes de couleur l’avaient parfaitement accueilli. Éclairés sur les dangers qui les menaçaient, par les excès commis contre leur classe au Cap, au Port-au-Prince, au Cul-de-Sac, à Jacmel et dans d’autres communes, ils passèrent de l’excès de défiance qu’ils avaient contre les commissaires civils, à l’excès contraire, pour pouvoir obtenir d’eux de se venger des blancs du Port-au-Prince.
Dès qu’il fut à Saint-Marc, Sonthonax acquit des renseignemens positifs sur les causes des troubles du Port-au-Prince, et sur les projets des factieux. Lasalle vint, par sa fuite, confirmer ces renseignemens. Sonthonax écrivit alors à la municipalité du Port-au-Prince et à Borel, de lui faire connaître les auteurs de ces troubles : ils gardèrent un coupable silence. Alors Sonthonax recourut aux résolutions qui seules pouvaient amener la soumission du Port-au-Prince à l’autorité de la commission nationale.
Le 21 mars, il publia la proclamation suivante :
Les intérêts de la France dans la colonie courent le plus grand danger, il n’est plus temps de vous dissimuler l’état alarmant où se