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CHAPITRE I.

Polvérel, Sonthonax et Ailhaud arrivent au Cap. — Discours de Daugy, président de l’assemblée coloniale, à leur installation. — Leur profession de foi et proclamation du 24 septembre 1792. — L’assemblée coloniale intrigue contre Roume, et dénonce Blanchelande. — Son arrestation et son renvoi en France. — Nouvelle arrivée au Cap, de la révolution du 10 août. — Mouvemens populaires dans cette ville. — Proclamation du 12 octobre et dissolution de l’assemblée coloniale, des trois assemblées provinciales et autres corps populaires. — Création d’une commission intermédiaire. — Embarquement et renvoi en France, de Cambefort, Touzard, d’Esparbès et autres contre-révolutionnaires. — Rochambeau, gouverneur général provisoire. — Départ du général d’Hinisdal pour la France. — Polvérel et Ailhaud vont dans l’Ouest. — Sonthonax reste au Cap. — Appréciation de cette résolution par Garran de Coulon.

Les nouveaux commissaires nationaux civils, nommés pour l’exécution de la loi du 4 avril 1792, et partis de Rochefort le 28 juillet, arrivèrent dans la rade du Cap le 17 septembre : ils débarquèrent le 18.

Ils venaient avec six mille hommes de troupes et de gardes nationales placées sous le commandement supérieur du lieutenant général d’Esparbès, nommé gouverneur général de Saint-Domingue, qui avait sous ses ordres les généraux d’Hinisdal, de Lasalle et de Montesquiou-Fesenzac, destinés à être les gouverneurs particuliers des provinces du Nord, de l’Ouest et du Sud. Le jeune général Donatien Rochambeau, nommé gouver-