fendre. » Ces derniers, on le comprend, étaient du côté Est de cette assemblée et opposés aux meneurs qui influençaient la commission intermédiaire.
Cette commission vota même, par cet acte, des remercîmens « à la commune du Cap, à raison de l’énergie qu’elle avait fait succéder à la faiblesse avec laquelle elle avait autrefois suivi l’impulsion de ceux qu’elle dénonçait si justement comme les auteurs des maux de Saint-Domingue. » Elle invita les commissaires civils à prendre contre ceux qu’elle dénonçait « toutes les mesures qu’ils jugeraient convenables, pour les mettre dans l’impuissance de retarder plus longtemps le rétablissement de la tranquillité générale de la colonie. »
Ainsi, dans cette circonstance, les colons, anciens membres de l’assemblée générale de Saint-Marc, se vengeaient contre d’anciens membres de l’assemblée provinciale du Nord ou ses partisans, de l’opposition que cette dernière assemblée avait faite à la première, du temps de Peinier. Ils ne se bornèrent pas à dénoncer Blanchelande, Cambefort, Touzard et autres agens du gouvernement colonial, et à les faire embarquer : ils assouvirent leurs vengeances contre les moins importans. Ils tracèrent ce mauvais exemple d’une haine inexorable contre leurs adversaires, sans prévoir qu’ils seraient eux-mêmes victimes à leur tour d’autres vengeances[1].
Quelle que fût l’influence exercée par les colons sur
- ↑ En vain, le 31 octobre, Sonthonax avait-il adressé une lettre au club pour lui faire des représentations au sujet de ces proscriptions : les colons persistèrent dans leur haine contre leurs adversaires, blancs comme eux. Voyez les Débats, t. 5, page 159.