Les deux projets de ces traités étant approuvés de part et d’autre, moyennant les changemens opérés dans leur rédaction primitive, M. de Las Cases proposa au général Inginac de les parapher avec lui, ce qui eut lieu en double expédition. Il n’y avait plus qu’à rédiger définitivement les actes consentis ; la 6e conférence fut renvoyée au lundi 12 février, et à 7 heures du soir, les plénipotentiaires haïtiens allèrent remettre à Boyer les deux projets de traités paraphés : ce qui lui occasionna une grande satisfaction.
La 6e conférence se passa à convenir de la rédaction des deux déclarations relatives au payement de 700 mille francs, et à l’engagement d’affecter un million par an au service de l’emprunt. La première devait être signée par les plénipotentiaires haïtiens, la seconde par le secrétaire d’État, et toutes deux revêtues de la ratification du Président. Malgré l’accord existant à cet égard, dans l’après-midi du même jour, MM. de Las Cases et Baudin adressèrent à Boyer deux lettres à ce sujet, et une troisième par laquelle ils proposaient d’envoyer au trésor un agent chargé de recevoir les fonds destinés à payer : 1o la première annuité de 1500 mille francs pour l’indemnité ; 2o le solde d’environ 360 mille francs encore dus sur les avances faites par le trésor de France ; 3o un million pour le service de l’emprunt. L’objet de la troisième lettre, ainsi conçue, était évidemment de faire exécuter le traité financier avant sa ratification par S. M. le Roi des Français.
Le mardi, 13 février, les plénipotentiaires respectifs se réunirent pour la 7e et dernière conférence, afin de signer les deux traités, les deux déclarations ci-dessus mentionnées et les derniers procès-verbaux, préparés par les se-