construction de ces embarcations, soit par la difficulté de la navigation sur ces lacs.
Enfin, le 27 décembre, le secrétaire d’État adressa une circulaire aux administrateurs des finances de tous les ports ouverts au commerce étranger, pour les prévenir qu’à partir du 1er janvier 1831, la faveur accordée aux navires français et aux marchandises importées par eux, de ne payer que le demi-droit, aux termes de l’ordonnance de Charles X, cesserait à leur arrivée à Haïti. Déjà, ils n’en jouissaient plus à l’exportation des denrées du pays, puisque ces denrées ne payaient plus de droits de cette nature. Cette circulaire n’était que le résultat de l’accord existant entre les deux gouvernemens de France et d’Haïti, suivant les projets faits au Port-au-Prince et qui n’étaient pas encore ratifiés. C’était trancher la question souverainement.
Vers le mois de juin de cette année, l’archevêque Pedro Valera, obsédé de scrupules religieux et politiques après la réclamation faite par Ferdinand VII du territoire de l’Est, prit la résolution de quitter Santo-Domingo pour se réfugier à la Havane, d’abandonner son siège, son diocèse, pour aller s’enfermer dans un couvent de cette ville. Le gouvernement ne pouvait faire violence à ce respectable vieillard ; par ses ordres et de lui-même, le général Borgella lui avait vainement fait des représentations à cet égard. Depuis quelque temps, le grand vicaire Aybar était mort, et l’archevêque avait nommé à sa place le chanoine Portez. Décidé à le suivre à la Havane, le chanoine Correa y Cidron s’était démis de son vicariat général de l’Artibonite. En partant, l’archevêque revêtit le vicaire général Portez de ses pouvoirs spirituels, en cas de mort, et jusqu’à décision nouvelle de la Cour de Rome : il confirma ceux que possé-