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de la guerre. Peu de temps avant son arrivée, ces chefs avaient proposé de faire rentrer tous les révoltés à leurs travaux, moyennant trois cents affranchissemens en leur faveur, la concession de trois jours par semaine et l’abolition du fouet en faveur des masses. Mais l’assemblée provinciale du Sud avait refusé de souscrire à ces conditions : elles furent renouvelées à Blanchelande, dans son entrevue avec les chefs des révoltés. Ceux-ci, s’apercevant que le gouverneur général n’avait pas assez de pouvoir à cet effet, s’emparèrent du camp Bérault, où se tenaient les blancs, et les refoulèrent en ville.

Cédant alors, par faiblesse, aux demandes pressantes de l’assemblée provinciale et des autres colons, contrairement aux avis de Mangin d’Ouence, de Thiballier et de Rigaud, plus capables de juger des opérations militaires, Blanchelande fit marcher trois colonnes contre les révoltés. Elles furent successivement défaites. Le quartier général où il se tenait, fut bientôt attaqué par les révoltés et mis en complète déroute. Blanchelande rentra aux Cayes à la débandade, avec les orgueilleux colons qui le poussèrent à cette campagne imprudente. C’était dans les premiers jours du mois d’août 1792. Augustin Rigaud, combattant à côté de son frère, fut blessé dans la déroute.

Le lendemain de sa rentrée aux Cayes, Blanchelande, confus de sa défaite, repartit pour se rendre au Cap où il arriva dans les derniers jours du mois d’août. Il prit la voie de mer.


Après son départ des Cayes, les révoltés, qui n’avaient nullement souffert dans les attaques dirigées contre eux, s’empressèrent de renouveler leurs propositions de paix,