CHAPITRE III.
Revenons sur les actes de l’assemblée générale de Saint-Marc.
Nous avons parlé de ses décrets réformant les abus du gouvernement colonial, de celui du 28 mai 1790 qui constituait Saint-Domingue indépendant de l’assemblée nationale constituante. Ces actes avaient suffi pour ouvrir la lutte entre elle et le gouvernement. L’intention de rendre la colonie indépendante, même de la France, avait encore percé dans la réception d’un paquet venant de la Jamaïque et adressé au président de l’assemblée générale[1]. Prévoyant la résistance qu’opposeraient à ce projet, et la métropole et son gouvernement à Saint-Domingue, les colons s’étaient ménagé dès lors la protection de l’Angleterre. Cette intrigue paraît même avoir commencé dès 1789, en Europe, par les planteurs du
- ↑ Rapport de Garran, tome 1er, page 146.