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mentaires. Cette petite ville, curieusement située, partie sur la route où elle aligne de hautes maisons, partie au flanc des montagnes, est fort industrieuse. Elle a la bonne fortune de posséder des mines d’anthracite, dont les gisements sont nombreux mais peu puissants, et des roches calcaires d’excellente qualité. Le voisinage du charbon et de la pierre permet ainsi de fabriquer à bon compte des chaux hydrauliques qui trouvent un emploi assuré dans le pays. Saint-Michel renferme en outre une usine où l’on décortique les riz du Piémont et un atelier de dévidage de cocons. Les autres fabriques de chaux hydraulique de la vallée, les usines à aluminium de Saint-Martin-de-la-Porte et de la Praz (commune d’Orelle), donnent beaucoup de vie à ce centre où viennent aboutir les routes des riches vallées alpestres de Valloire et de Valmeinier.


J’ai déjà parcouru ces hautes régions, au cours d’une excursion d’un caractère plus militaire qu’économique[1], mais j’ai tenu à retourner à Valloire. Il fait beau, le ciel est pur, la montée par le raidillon qui coupe les lacets de la route à travers la forêt est un enchantement ; je préfère les

  1. Voir chapitre XIV.