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vieilles maisons arrêtent un peu l’attention. La cathédrale, monument capital de la ville, est bien modeste, mais le diocèse est si petit ! La décoration se ressent du voisinage de l’Italie par l’excès de peintures à fresque. Des tombeaux d’évêques, de merveilleuses boiseries sculptées dans le chœur avec des personnages en demi-grandeur et des sujets grotesques sous les sièges, méritent une visite.

Des bonnes femmes de Maurienne font leurs dévotions ; elles sont venues de leurs villages dans les costumes si curieux de la vallée : grand bonnet, large ceinture bordée de bleu, de violet, de vert ou de blanc, retenue par des chaînes et des agrafes, fichu et tablier de colonnade imprimée.

Saint-Jean est vite parcouru ; lorsqu’on a contemplé la statue du docteur Fodéré, inventeur de la médecine légale, et arpenté les deux rues où se concentre toute l’animation de ce chef-lieu de la Maurienne, on revient tout naturellement à la gare, située près des sources thermales de l’Échaillon, dont on rêve de faire un lieu de rendez-vous pour les baigneurs.


En attendant le train de Modane, j’arpente la gare : celle-ci possède des constructions assez vastes, conçues surtout dans un but stratégique. Un grand quai militaire de débarquement per-