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des défenses d’Aiton. Une belle forêt de sapins couvre les pentes de Montperché et dessine un hémicycle autour du village de Bonvillard aux beaux vignobles. Au fond de la vallée, ici presque une gorge, la petite ville d’Aiguebelle, séparée du village de Randens par l’Arc, est un centre industriel assez vivant, une fonderie, une fabrique de produits chimiques où l’on traite notamment les bois de châtaigniers de la vallée pour en extraire l’acide gallique et, aux environs, de riches mines de fer ouvertes à la crête même que couronnent les batteries annexes du fort de Montgilbert, lui donnent une importance assez grande pour ce pays de faible population.

Les mines appartiennent à la Compagnie du Creusot, ouvertes à près de 1,500 mètres d’altitude, elles sont ainsi à 1,100 mètres au-dessus de la vallée. En ce moment l’exploitation est interrompue.

L’aspect des mines et des petites maisons semées dans la forêt et servant de relais au chemin de fer funiculaire montant par degrés jusqu’au fort est très pittoresque. Longtemps on aperçoit les zigzags de la ligne tracés dans les sapins, mais on abandonne cette curieuse vole ferrée pour admirer l’entrée de la Maurienne. C’est ici un aimable petit pays, des chalets sont joyeusement