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de géologie, le grand charme de cette partie de la vallée c’est l’heureuse disposition des monts, avec leurs vignes, leurs vergers, leurs cultures, les villages qui s’échelonnent jusqu’au-dessus des pentes cultivées : Petit-Cœur, Villargerel, Bellecombe, Saint-Oyen, Doucy, Aigueblanche, et confinent aux grands bois de sapins et de mélèzes. Ce joli pays est l’orgueil de la vallée, on l’a appelé le jardin de la Tarentaise. La réputation de ses vins rouges et de ses fruits dépasse les limites de la petite province.


Le village, ou plutôt le joli bourg d’Aigueblanche, ferme la vallée en amont, au-dessus du point où débouche le large et laid torrent de Moret, souillé par son passage dans les schistes ardoisiers. Le château dresse encore une tour crénelée au milieu du village dont les maisons sont en partie construites avec les concrétions calcaires rougeâtres produites par l’Eau-Rousse. Un autre ruisseau, l’eau ou aigue blanche, alimente le bourg qui lui doit son nom.

La plupart des villages du basin de Cœur ont fait d’Aigueblanche leur rendez-vous commercial. Là descendent les fromages de gruyère produits dans les pâturages des monts par ces admirables vaches tarines dont l’apparition au concours ré-