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saient les vastes bâtiments de l’hospice accrus récemment, et dont la plus grande partie a été transformée en casernements pour les troupes italiennes.

Les forts ont été construits autour de l’hospice. Ils se détachent aux yeux avec une netteté singulière. Sur le même alignement, ou à peu près, deux forts : à droite de la route, sur une petite éminence que précède le lac, le fort de Varizella ; à gauche la Ronche (Ronca). En arrière, sont deux autres forts ; à droite, Pattacrouse, avec la porte crénelée de Malamot, opposés au col du Petit-Mont-Cenis ; à gauche, le fort de Cassa-Grossa. Enfin, plus en arrière encore, sur des crêtes perdues dans un lointain embrumé, de vagues reflets décèlent l’emplacement des deux batteries de Bosco-Nero.

Ainsi vus à distance aux rayons d’un de ces doux et clairs soleils des hautes cimes, les forts italiens font naître de mélancoliques pensées. C’est une menace perpétuelle contre nous, il est bon de ne pas l’oublier.


Mais la Savoie et la France elle-même ne sont pas désarmées. Cette route du mont Cenis qui, à première vue, peut sembler une dangereuse voie d’invasion, suit la vallée de l’Arc jusqu’au con-