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Ces défenses se détachent avec une netteté singulière ; en face d’elles se dressent les ouvrages du fort français de l’Olive, dépendant du camp retranché de Briançon.


Autant qu’on en peut juger de si loin, les ouvrages italiens de la vallée de Bardonnèche affectent bien réellement un caractère défensif. Mais tout autre est le système du mont Cenis.

Jusqu’à l’ouverture du grand tunnel, le passage du mont Cenis était le plus fréquenté de toutes les Alpes franco-italiennes. Cependant, la route actuelle, comme celle du mont Genèvre, ne date que du premier Empire. Solidement assise, avec une largeur uniforme de douze mètres, elle est imposante d’aspect et vraiment napoléonienne. Depuis Lanslebourg, elle monte en rachetant par d’amples lacets la pente naturelle du versant. Elle franchit ensuite par une large ouverture l’enceinte des hautes crêtes qui entoure le plateau, traverse le plateau lui-même sur un trajet de dix kilomètres, puis, par de nouveaux lacets, redescend sur Suse et la vallée de la Doire.

Un autre chemin, bien moins fréquenté, quitte la vallée de l’Arc à Bramans, en aval de Lansle bourg, et pénètre sur le plateau par le col du Petit-Mont-Cenis.