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rendent à l’issue du sentier du col d’Iseran. Le mont disparaît sous des nuages gris, mais on peut, assez haut, apercevoir les pentes. Bientôt un groupe apparaît, c’est le général accompagné d’un officier d’ordonnance et du commandant Schmitz, du 11e bataillon alpin, parti ce matin à sa rencontre. Des mulets de bât et un petit détachement d’alpine du 13e les suivent. Aussitôt pistolets et fusils de partir, jusqu’au moment où le général, arrivant sous le premier arc de triomphe, est complimenté par le maire. On revient ensuite boire un vermouth d’honneur à l’hôtel.

Cet accueil spontané est bien dû au chef des troupes alpines qui répandent le bien-être dans le pays et, par leurs travaux, créent des routes et des chemins en ces vallées jadis perdues.

Un des officiers nous présente au général Zédé, nous donnant ainsi l’occasion de remercier le gouverneur de la bonne grâce avec laquelle il a fait donner l’ordre de faciliter notre mission. Comme nous lui faisons part de notre intention de partir bientôt, il nous conseille d’attendre au lendemain : les nuages qui nous masquent le sommet des montagnes se résolvent là-haut en neige. La petite caravane eut du mal à passer. Le général