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table exil ; cependant tous prennent gaiement leur parti de cette existence.

Chaque groupe alpin — et il faut encore appeler ainsi les bataillons de ligne de la brigade régionale de Lyon, dressés aux mêmes manœuvres et qui sont des alpins en pantalon rouge — a la défense plus particulière d’un secteur, dont il doit connaître toutes les ressources, explorer le moindre sentier, traverser tous les cols où pourrait se glisser un ennemi entreprenant. Ce secteur est composé du bassin d’une des vallées maîtresses aboutissant aux Alpes. Voici comment on répartit les douze groupes :

1er groupe : 11e bataillon, caserné à Annecy. Vallée du Doron de Beaufort et, en cas de menaces de nos adversaires contre la neutralité suisse, vallée de l’Arve vers Chamonix ;

2e groupe : 22e bataillon (Albertville). Vallée de la Tarentaise jusqu’au Petit-Saint-Bernard et au mont Iseran (val de Tignes), vallée du Doron de Bozel ;

3e groupe : 13e bataillon (Chambéry). Vallée de la haute Maurienne, monts de la Vanoise, cols du Mont-Cenis et du Fréjus ;

3e groupe bis : 1 bataillon d’infanterie de ligne (97e) et 16e batterie. Maurienne, de Modane à Lanslebourg ;