Page:Ardouin-Dumazet, Le colonel Bourras et le corps franc des Vosges, 1893.djvu/73

Cette page a été validée par deux contributeurs.
65
LE CORPS FRANC DES VOSGES.

jour Villars-lès-Blamont avec ordre de surveiller la frontière suisse, que les gardes mobiles commençaient à franchir en désertant avec armes et bagages, et d’occuper Dannemarie. À Glay et Blamont sont cantonnées des compagnies de régiments de marche.

À notre arrivée, un sous-officier de la 16e, nommé Barabino, demanda à faire une reconnaissance à Abbévillers, où il avait laissé quelques effets ; quelques coups de feu furent tirés sur une patrouille prussienne qui sortait du village, un ennemi tomba, mais pendant que le sous-officier le dépouillait de ses armes, il fut lui-même tué sur le cadavre.

À la nuit tombante, un vif engagement a lieu à Glay, où se trouve une compagnie d’un régiment de marche et où se porte en toute hâte la 10e compagnie : l’ennemi est repoussé avec pertes sensibles. La compagnie de marche reçoit l’ordre de se replier sur Blamont et la 10e rentra à Dannemarie. Toutes les compagnies restèrent sous les armes autour des feux à Villars-lès-Blamont.

Le 24 au matin, nos éclaireurs qui battaient les environs nous apprirent que le 24e corps avait complètement disparu. La 10e compagnie fut immé-