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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

dant que les officiers cherchaient à rétablir le combat sur les hauteurs en arrière d’Hérimoncourt.

Au centre et à la droite, les 1re, 3e, 14e et 15e (capitaines Godard, de Perpigna, Hoffbourg, Cottin) soutenaient une fusillade meurtrière et arrêtaient l’ennemi.

À notre gauche, que la prise d’Hérimoncourt découvrait complètement, les deux compagnies des Pyrénées qui garnissaient les deux petits redans construits sur la hauteur, reçurent l’ordre de ployer légèrement une partie de leurs derniers hommes pour surveiller le chemin d’Hérimoncourt. Cet ordre, mal communiqué ou mal compris dans la chaleur de l’action, causa un certain trouble dans les compagnies qui abandonnèrent leurs positions en se repliant sur le village qu’elles franchirent en désordre. L’ennemi arrivant aussitôt sur les hauteurs et dans le cimetière, fit un feu très dangereux sur les défenseurs des barricades qui n’étaient plus défilées. Le capitaine Godard, qui se trouvait de ce côté des barricades, eut en un instant son lieutenant tué et 12 hommes tués ou blessés grièvement. La 16e, qui était arrivée des Fourneaux, ne put rétablir le combat et, pendant que les compagnies de droite tenaient bon, le