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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

cette dernière localité au moment précis où les Prussiens, postés à 1,000 ou 1,200 mètres, commençaient à bombarder les premières maisons. Chacun se précipita à son poste, et le combat s’engagea immédiatement. Déjà sept ou huit maisons étaient en flammes, et les Prussiens, formés en bandes de tirailleurs soutenus par des pelotons, s’avançaient vivement sur le village de trois côtés.

Nos hommes, abrités derrière les barricades, engagèrent une vive fusillade, et nos deux pièces d’artillerie firent feu sur la colonne prussienne qui cherchait à tourner notre droite vers la frontière suisse. Cette colonne s’arrêta et ne nous causa plus d’inquiétude.

Dès le commencement du combat, un cavalier nous informait que Hérimoncourt était au pouvoir des Prussiens ; notre gauche était complètement découverte, et le capitaine-ingénieur Godard, qui voulut s’assurer du fait, trouva le chemin occupé par l’ennemi et faillit être pris.

Nos quatre compagnies d’Hérimoncourt, assaillies à l’improviste et en nombre supérieur, ne présentèrent pas une résistance suffisante et, par un fâcheux accident, les mobilisés de Tulay et Roche leur tuèrent et blessèrent quelques hommes pen-