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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

pitamment, engagèrent la fusillade et repoussèrent le poste dont la maison fut brûlée.

Le capitaine Pistor était à la tête d’une vingtaine d’hommes qui se grossirent successivement et arrivèrent jusqu’aux premières maisons de Croix qui furent même un instant abandonnées par l’ennemi. La nuit arrivant et la fusillade redoublant, on fut obligé de faire sortir 4 ou 5 compagnies qui rallièrent facilement les gens en avant, non sans avoir dans les ténèbres quelques hommes blessés.

Le 17, nous n’avions aucune nouvelle de l’armée de l’Est, et l’augmentation des forces prussiennes autour de nous ne nous présageait rien de bon, et nous invitait à une grande vigilance.

Toutes les compagnies furent tenues sur la défensive et occupèrent Hérimoncourt, Abbévillers et Glay. Ces dernières ayant l’ordre de se porter sur celui de ces deux points qui serait attaqué.

Le capitaine Godard, commandant à Abbévillers, envoya vers 10 heures quelques cavaliers sonder les bois dans la direction de Croix et de Vaudoncourt. En arrivant près de la lisière, ils furent reçus par une fusillade rapprochée et l’un d’eux reçut le coup mortel et tomba de cheval ; dans l’impossibilité d’aller chercher le cadavre,