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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

neige, souffraient beaucoup ; tous les jours l’effectif diminuait soit par le feu, soit par la maladie. Pendant cette journée, nous ne perdîmes que 6 hommes, dont un broyé par un obus qui l’atteignit au ceinturon ; ses camarades furent fâcheusement impressionnés de ce triste accident. Chaque matin, en relevant les avant-postes, nous étions obligés d’envoyer dans les ambulances 2 ou 3 hommes ayant les pieds gelés.

4 compagnies restèrent à Abbévillers, les autres se mirent dans les villages en arrière pour avoir un peu de repos.

Le 14, les postes qui n’étaient distants que de 700 à 800 mètres tiraillèrent toute la journée.

Le 15, le capitaine Godard partit avec la 17e et la 18e pour attaquer Montbouton, laissant la 11e sur un petit plateau en arrière pour surveiller le village de Vaudoncourt ; le poste prussien fut assailli vivement et 1 homme fut ramené prisonnier[1].

Les Prussiens mirent 3 pièces en batterie. Nous

  1. Le poste prussien, dont on put s’avancer à 50 pas, fut surpris et tué à l’exception d’un seul qui put se sauver ; l’ennemi plaça quelques canons entre Dasle et Montbouton. Les deux compagnies des Pyrénées montrèrent de la bravoure et la 2e fut éprouvée et eut 1 homme tué et 3 blessés assez grièvement (tué, Ribeil ; blessés, Barrère, Cougost, Gubillon). [Note du colonel.]