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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

quittèrent leurs positions vers midi et marchèrent sur Croix, avec l’appui d’un bataillon de mobiles envoyé de Blamont et escortées de 5 obusiers de montagne.

La 15e et la 17e furent postées dans les bois situés entre Abbévillers et Vaudoncourt pour les fouiller et surveiller Dasle et Montbouton. Les autres compagnies se dirigèrent sur Croix en lignes de tirailleurs soutenues par le bataillon de gardes mobiles. Les postes prussiens placés dans le bois en avant de Croix se replièrent sur cette localité après une assez vive fusillade soutenue par les 10e, 8e et 6e compagnies.

Les 4 obusiers furent mis en batterie en face de Croix à environ 1,200 mètres et enga-

    aux ambulances deux ou trois hommes ayant les pieds gelés. Les officiers montraient le meilleur exemple et les hommes, malgré les privations de toutes sortes, faisaient preuve de la meilleure volonté. À la date du 11, le capitaine Godard, un des officiers les plus vigoureux, écrivait :

    « Mais tout le monde sentait que l’armée de l’Est s’approchait de Montbéliard et que le dénouement était proche et cachait soigneusement les défaillances.

    « Néanmoins, malgré ces misères que les officiers de tous grades ne pouvaient soulager, mais qu’ils partageaient, les hommes étaient remplis d’abnégation et de dévouement et la discipline se maintenait intacte. » (Note du colonel.)