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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

corps franc, étaient devenus hardis et avaient été aperçus aux environs de Vougeot.

Le brave colonel Celler, qui commandait la 1re légion du Rhône, et devait trouver une mort glorieuse le lendemain, ne paraissait pas très satisfait de la position des troupes. Il avait l’ordre de pousser le lendemain jusqu’à Gevrey avec sa légion, et témoignait un certain regret de voir ses flancs découverts, et notre colonel le quitta vers minuit n’ayant d’autre instruction que celle-ci : si on entendait le canon, ce serait une lutte de reconnaissance aux environs de Gevrey.

Le 18, nos compagnies d’avant-garde étaient arrivées à Saint-Jean-de-Losne et le passage était en partie rétabli, quand la canonnade se fit entendre. Quelques cavaliers furent envoyés dans la direction d’Aubigny et rapportèrent que le combat se livrait près de Gevrey. Les dernières compagnies n’arrivèrent que vers 2 heures. En ce moment la canonnade s’était sensiblement rapprochée et on put se convaincre qu’elle avait lieu aux environs de Nuits. Immédiatement les compagnies furent réunies et dirigées sur Aubigny, les premières purent arriver à l’abbaye de Cîteaux à la nuit tombante, où elles durent s’arrêter, le silence s’é-