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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

montra un sang-froid surprenant. Ce digne patriote servait avec son fils, substitut à la Martinique[1], et montra, pendant la campagne, un exemple frappant de bravoure et de désintéressement.

Ces exemples venant d’hommes estimés et respectés contribuaient grandement à maintenir chacun dans la voie du devoir.

Ce même jour, la 10e compagnie faisait une reconnaissance à Gevrey.

Le lendemain une section de la Haute-Saône, sous les ordres du capitaine de Perpigna, faillit être surprise près d’Épernay sur la voie romaine, et put se retirer sans dommage sur Boncourt. Le paysan qui avait signalé aux Prussiens l’embuscade française fut traduit devant la cour martiale et passé par les armes.

Ce jour et le lendemain, des fractions des 4e et 10e compagnies se tiraillèrent avec les Prussiens postés au delà de Gevrey, à Fixey et Fixin.

Pendant la nuit suivante, le capitaine Boulay, avec les 2e et 15e compagnies, força le poste prussien de Fixin de se replier sur Marsannay, —

  1. Aujourd’hui conseiller à la cour d’appel de Grenoble.