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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

place de fortes reconnaissances qui ravitaillaient Gevrey, Broindon, Épernay.

Le colonel Bourras se proposa, en attendant l’arrivée d’une armée assez nombreuse pour prendre l’offensive, d’arrêter les reconnaissances ennemies afin de rétrécir le rayon des incursions ennemies et de prévenir une attaque de vive force sur Nuits ou Beaune.

L’administration et l’organisation des compagnies furent minutieusement examinées, les cadres épurés ; quelques chefs, ne possédant pas l’énergie et la moralité nécessaires, furent éliminés. Le mode d’élection exclusive par les inférieurs fut proscrit. La municipalité se montra patriote sous la direction du maire, M. de Baezre. Les habitants s’empressèrent de fournir à nos soldats des souliers, des bas, des flanelles, des chemises dont ils avaient besoin.

Les lois militaires furent rendues publiques et rigoureusement appliquées par la cour martiale, aussi les habitants nous devinrent-ils favorables, nos soldats étaient reçus affectueusement et leurs reconnaissances en étaient singulièrement facilitées.

Le chef du corps établit un parti de quatre