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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

sances furent exécutées avec beaucoup d’entrain.

Le 31 octobre, trois compagnies (capitaines Dautel, Boulay, Gérard) partirent de Choye sur Velesmes, où les Prussiens devaient faire une réquisition ; elles poussèrent jusqu’à Battrans, à 3 kilomètres de Gray, y soutinrent une vive fusillade qui ne leur coûta que 3 blessés, par suite des bonnes dispositions prises et à la nuit se fixèrent à Onay et Chantonnay, villages situés à 7 kilomètres de Gray, en attendant le résultat des reconnaissances faites dans l’intérieur même de Gray.

En effet, M. de Lisac, président du tribunal de Lure, qui avait pris les armes comme simple sous-officier de francs-tireurs, était parvenu à entrer dans la ville avec le franc-tireur Bertrand. M. de Lisac ne put revenir que le lendemain, ayant failli être arrêté, et ayant été obligé de se soustraire aux perquisitions qui furent faites à son intention. À son retour et devant le front des troupes, les officiers du corps lui offrirent un revolver d’honneur en témoignage de sa belle conduite.

Nous apprîmes qu’une panique s’était répandue dans la ville à la suite de l’engagement, et il y a lieu de présumer qu’un coup de main exécuté avec