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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

cerné pendant la nuit, les Prussiens tués ou faits prisonniers après une courte résistance. Cinq furent amenés à Épinal et nous procurèrent quelques renseignements précieux, les trois autres avaient été tués.

Les Prussiens revinrent plus tard à Vézelise et incendièrent la maison où s’était passée cette affaire.

Le 5 au soir, en prévision d’un combat à la Bourgonce où s’était rendu le général Dupré avec sa brigade, le commandant Bourras reçut l’ordre de partir avec les six compagnies de nouvelle formation qui avaient reçu leurs fusils la veille ou le matin même. Ce détachement partit aussitôt dans la nuit et arriva à Bruyères dans la matinée. Le lieutenant Pistor[1] fut envoyé en avant prendre les ordres du général Dupré, et les compagnies continuèrent leur route. À peine arrivé sur le champ de bataille, ce jeune officier rencontra des compagnies de mobiles qui se repliaient en désordre. Grâce à son énergie, il put les ramener au feu, mais il fut atteint peu d’instants après d’une balle qui lui traversa la cuisse de part en part

  1. Aujourd’hui lieutenant-colonel d’artillerie, attaché à la maison militaire du Président de la République.