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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

on sentait les Prussiens à quelques lieues, et tous ces soldats improvisés étaient appelés à se mesurer avec l’ennemi du jour au lendemain. Néanmoins, tout le monde déployait la plus grande activité, quelques bataillons de mobiles arrivaient, on parvenait à obtenir de Belfort quelques chassepots pour remplacer les fusils à piston que les hommes recevaient avec répugnance. Un peu d’ordre et un peu de force s’établissaient.

Mais notre but n’est pas de raconter tous les événements auxquels nous avons été mêlés ; il consiste à faire connaître le plus succinctement les faits et gestes de ces quelques compagnies de francs-tireurs et d’Alsaciens, qui furent d’abord réunies et formées successivement, et qui, plus tard, furent placées sous le commandement de M. Bourras, sous le nom de Corps franc des Vosges.

Les différentes compagnies de francs-tireurs étaient successivement appelées à Épinal, et repartaient ensuite, accompagnées la plupart du temps par un officier d’état-major qui revenait après les avoir installées, avec des ordres pour occuper les divers cols des Vosges.

Quelques-unes des compagnies eurent des en-