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funiculaires pour gravir les montagnes et de petites voies ferrées pour desservir les vallées sont nés ; d’ici à dix ans, le Dauphiné tout entier sera accessible en peu d’heures. On sait qu’une ligne conduit les voyageurs de Voiron au lac d’Aiguebelette, par Saint-Laurent-du-Pont, c’est-à-dire par la Grande-Chartreuse.

Ce chemin de fer, qui paraissait le plus urgent vu le nombre des touristes, avait été devancé. La Société des voies ferrées du Dauphiné a ouvert une ligne de Vieille au Bourg-d’Oisans, au cœur même des Alpes dauphinoises, non loin des glaciers du Pelvoux et des Grandes-Rousses. Un embranchement unit Grenoble à cette ligne par Uriage et la vallée de Vaulnaveys. Ce n’est là sans doute qu’un début, la ligne devra être poussée un jour jusqu’à Briançon, reliant ainsi l’Isère à la Durance par les paysages les plus grandioses du Dauphiné. Aujourd’hui déjà, au moins pendant l’été, les voitures d’excursion permettent d’achever le trajet, on peut aller de Grenoble à Briançon par la correspondance partant du Bourg d’Oisans ; au Lautaret une autre voiture permet de se rendre dans la Maurienne par le col du Galibier, un des passages les plus élevés des Alpes.

Désormais, grâce à ce petit chemin de fer sur route, la vallée de la Romanche peut être rapide-